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lundi 24 avril 2017

Chương trình trị nước của một trong hai ứng cử viên còn lại sau đợt bầu cử lần thứ nhất.

ttt ttt
Sau lần bầu cử đợt thứ nhất để chọn cho nước pháp một vị tổng thống với nhiệm kỳ 5 năm, mời quý anh chị nào quan tâm đến chuyện bầu cử hãy cùng xem xét đường lối chính trị của một trong hai ứng cử viên còn lại.
Điều đặt biệt ở đây là tôi không post bài cùng quan điểm về một ứng cử viên mà là 2 quan niệm khác nhau về đường lối của một ứng cử viên.
Từ đó, quý anh chị thử suy nghỉ xem, người này có xứng đáng để được lên làm tổng thống cho người dân nước pháp hay cho người dân nước Europe.
Caroline Thanh Hương
ttt ttt
 
et oui Mr ASSELINEAU ce que vous dites est tellement vrai ...mais quand on est un mouton sourd et aveugle...on cautionne cet imposteur de macron, ce menteur opportuniste...un virtuose de l'esbrouffe !
42
Thierry Giraud
Va en pets ...au puy-saint-reparade !

Jo Retapo
Je ne comprends pas votre réponse. Tous les autres candidats que FA ont fait dans l'émotionnel lors du dernier débat, c'est ni plus ni moins que de l'escroquerie intellectuelle. FA lui, a donné des explications dans le temps qu'on lui a donné au risque de laisser une sorte de déception vis à vis des autres. Mais à y réfléchir, il a parfaitement sa place, celui d'un homme d'état qui dit la vérité aux français. "En ces temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire" G. Orwell, 1984
3
berberias amazigh
ASSELINEAU PRESIDENT
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Thierry Giraud
Quand les poules auront des dents !

Appar Ted
FREXIT2017 en famille...
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Suoz Deco
macron anagramme de monarc, cramon !!
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Suoz Deco
Genre prend le symbole PHI, se pretendre anti systeme quand on est dedans, la base le mec n'est meme pas coherent d'ambler votre jugemùent est altérer par des payette ,genre hologramme tha la projet BLUE BEAM lol
3
Suoz Deco
Grand Orient de FRance ,encore il ferait partyie d'une petite loge maconnique nan il fait partie de la pire ,ou dedans des gens n'ont aucun interet a qu'on sorte de l'europe car ils en sont les createur !!!!!!!!!!!!!!!
5
Josy Meyer
Monsieur Macron a une belle gueule ! Manipulateur qui se moque du monde ! Chef d'une jungle d'arrivistes c'est un escroc ! Ecoutons Asselineau qui fait une analyse intélligente de Macron. Je le trouve parfait comme contre pouvoir ... Un vrai signal d'alarme ! Les journalistes sont minable !
10
Thierry Giraud
Asselineau fera 1 %, Macron, 25 !

Appar Ted
FREXIT2017 au premier tour...
1
Albert GAPATA
Le pire c'est cette média-sphère qui nous écrase , fasse une nouvelle fois son effet sur le peuple !
5
daniel fabre
j'adore Francois Asselineau j'ai vu nombre de ces vidéos mais si on veux vraimen sortir de l'Europe il faudra voter Marine Le Pen Ne vous laissez pas influencer par la diabolisation du FN par toute la sphère médiatico-politique Fillon ou Macron ce sera la fin du dépeçage de la France par l'oligarchie mondialiste bien à vous

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Thierry Giraud
Non, il faut voter Asselineau pour diviser le camp nationaliste !
1
Chounko
allez regardez celle sur le FN alors vous n'êtes pas bien renseigné et par ailleurs les 3/4 des français feront le vote opposé aux extremes donc bon..
1
timgad73
sa creve les yeux que Monsieur Francois asselineau serai le prochain president de la republique Francaise, modeste, honnete, posé , inteligent , fort , les autres sont des elevents a coté de ce Monsieur.
2
jean-marie Martel
MACRON est le candidat du dictateur algérien sénile Bouteflika. En insultant la France il espère sans doute recueillir les votes musulmans
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jean-marie Mathieu
Macron, un usurpateur sans consistance ! il est toujours dans le flou. Il ne risque pas de se contredire comme Hollande.
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bruce boutmez
macron veux enrichir son engeance au détriment des autres c tout le reste ne compte pas
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reenox Razafinedraïne
votez  Asselineau ! Macron bouffon
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yann bihan
Macron ne fera pas 15%
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THEIA NOVA
Macron celui qui se présente sans programme! Pauvre France !
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ya gi
Sympa la vidéo en revanche le titre de celle ci un peu ambiguë !!!
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Gillet Emmanuelle
Macron est le renouveau de classe politique n'en déplaise à certains qui sont jaloux de sa popularité
Vianoli denise
Le comble avec Macron, c'est de dire,  ( vous pourrez licencier votre patron) dans cinq ans, il ne précise pas que le patron lui pourra, vous mettre à la porte sans motif du jour au lendemain, ce type. C'est un manipulateur, une marionnette, adulée par les médias et une certaine presse, digne d'un pays totalitaire.
er bol
Virer, le cadreur.
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rapy cat
info vrai quand on voie sa on sait que cet une belle conneries. Quand on a pas d'idée on se tai au lieux de dénigré son voisin cher monsieur
inevgalvideo
Macron =Pompidou
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jean-marie Mathieu
Banque Rothschild : Pompidou, Emmanuelli, Macron. Ceux qui ont bradé la Banque de France (1983) au profit des banques privées pour s'imposer au delà des États. C'est bien pourquoi Hollande a reculé devant eux. (mon véritable adversaire c'est le monde de la finance !).Les États doivent reprendre la main sur cette finance.
6
Thierry Giraud
Euh déjà c'est 1973, pas 1983, secundo, cette loi n'a rien changé. C'est le traité de Maastricht qui interdit à l'Etat français de battre monnaie et de se financer via ce processus.
1
herold alexanian
Ne mélanchon pas Macron Fillon Hamon
1
Appar Ted
FREXIT au premier tour pour virer les 4 d'un coup...avec le pen
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Des mesures à la loupe

Le programme d’Emmanuel Macron en cinq points

Par Kim Hullot-Guiot


Emmanuel Macron quitte le bureau de vote de l'Hotel de ville du Touquet, le 23 avril 2017. Zoom
Emmanuel Macron quitte le bureau de vote de l'Hotel de ville du Touquet, le 23 avril 2017. Photo Denis Allard. Réa pour Libération

L’ancien ministre de l’Economie, qui a fondé son mouvement il y a un peu plus d’un an, sera présent au second tour de l’élection présidentielle. Il est arrivé en tête au premier tour.

Il n’avait, jusqu’ici, jamais été élu. Ce n’est pas encore fait, mais le leader d’En marche s’est rapproché ce soir d’un premier mandat – et pas n’importe lequel – en se qualifiant pour le deuxième tour de la présidentielle. S’il est élu le 7 mai prochain, Emmanuel Macron ne fera pas la révolution en France, contrairement à ce qu’annonçait le titre de l’ouvrage qui a lancé sa campagne, en novembre dernier. Au contraire, le pays devrait prendre un tournant libéral net – qu’il avait du reste engagé à Bercy avec sa loi Travail. On fait le point.

1. Economie : vers un tournant libéral

S’il est élu le 7 mai prochain, Emmanuel Macron poursuivra ce qu’il a entamé à Bercy, lorsqu’il était à la tête du ministère de l’Economie : faire prendre au pays un virage libéral soft. Il entend ainsi mener une politique fiscale favorable aux entreprises et aux personnes tirant des revenus de leur capital (même s’il se défend de privilégier la rente) : exonération de cotisations sociales sur les heures supplémentaires, baisse de l’impôt sur les sociétés, suppression de l’ISF (remplacé par un impôt sur le patrimoine immobilier uniquement)…
Les ménages moyens et modestes bénéficieraient en revanche d’une baisse des cotisations (et donc mécaniquement d’une augmentation du salaire net) pour les salaires proches du Smic, et de la suppression pour 80% d’entre eux de la taxe d’habitation. Au bénéfice des travailleurs, Emmanuel Macron entend également sanctionner l’abus de contrats à durée déterminée (CDD) et doubler la prime d’activité. Enfin, si la durée légale du temps de travail ou le Smic resteront définis par la loi, l’organisation du travail sera «définie par accord majoritaire ou par référendum d’entreprise sur la base d’un accord».

2. Europe : respecter les règles et renforcer l’Union

Contrairement à plusieurs de ses concurrents, comme Mélenchon ou Hamon, Emmanuel Macron n’a jamais remis en cause la règle européenne qui interdit aux pays membres d’avoir un déficit supérieur à 3% de leur PIB. Il entend donc la respecter. Le candidat d’En marche, qui a pris soin de faire apparaître des drapeaux européens à tous ses meetings, s’appuie sur l’Union européenne sur plusieurs sujets. Il souhaite par exemple mettre en place une garantie sur les prix pour les agriculteurs, dans le premier pilier de la Politique agricole commune (PAC).
Il entend également que soient organisées, dans chaque pays de l’Union européenne, des conventions citoyennes pour réinvestir le projet européen (reste à convaincre les 26 autres membres de les mettre en place…), et veut créer un Fonds européen de défense ainsi qu’un «poste de ministre de l’Economie et des Finances de la zone euro, qui aura la responsabilité du budget de la zone euro, sous le contrôle d’un Parlement de la zone euro, rassemblant les parlementaires européens des Etats membres».

3. Dépense publique, fonctionnaires… A la baisse

S’il poursuit le travail engagé sous Hollande dans plusieurs domaines, Emmanuel Macron s’inscrit aussi en rupture sur de nombreux points, comme le nombre de fonctionnaires (il veut en supprimer 120 000, et rétablir le jour de carence) et économiser 60 milliards d’euros de dépense publique. Sur ce dernier point, il entend rapprocher le pays de la moyenne de la zone euro en matière de poids de la dépense publique dans le budget de l’Etat.

4. Retraite, chômage, congé maternité… Tout le monde au même régime

C’est l’un des axes forts de la campagne présentée comme «ni de droite ni de gauche» d’Emmanuel Macron : tous les citoyens de ce pays seront désormais logés à la même enseigne. Les femmes pourraient ainsi bénéficier d’un congé maternité unique, indépendamment de leur statut (salariée, indépendante, etc.). Les régimes spéciaux de retraite seraient abolis, remplacé par un système «à la carte». Par ailleurs, l’assurance chômage, qui ne serait plus gérée en partenariat avec les syndicats, serait également accessible aux indépendants et aux démissionnaires, une fois tous les cinq ans. En contrepartie, tout demandeur d’emploi devrait néanmoins accepter la deuxième offre qui lui est faite sous peine de se voir radier… Une idée testée par Nicolas Sarkozy avant lui. Enfin, le régime social des indépendants (RSI) serait supprimé.

5. De nouvelles règles pour les représentants du peuple et l’élaboration de la loi

Emmanuel Macron a surfé, comme plusieurs autres candidats, sur la vague de la moralisation de la vie politique, particulièrement populaire depuis les ennuis judiciaires de François Fillon et Marine Le Pen. Les citoyens ayant un casier judiciaire pourraient ainsi ne plus être autorisés à se présenter aux élections.
S’il est élu le 7 mai, Macron entend aussi réduire d’un tiers le nombre de parlementaires, dont les indemnités de frais de mandat seraient intégrées à la rémunération et taxées au titre de l’impôt sur le revenu, et qui ne pourront plus faire plus de trois mandats identiques consécutifs. Ils ne pourront plus embaucher un membre de leur famille ou exercer d’activité de conseil. Emmanuel Macron menace en outre de couper «le financement public des formations politiques qui auront une représentation déséquilibrée» c’est-à-dire non paritaire.
De façon moins anecdotique, le candidat d’En marche souhaite accélérer la procédure législative. «Nous ferons de la procédure d’urgence la procédure par défaut d’examen des textes législatifs afin d’accélérer le travail parlementaire. Nous entamerons une rénovation du fonctionnement parlementaire en limitant le nombre de mois pendant lesquels le Parlement légifère et en réservant plus de temps à l’évaluation et au contrôle de l’action du gouvernement, en s’appuyant sur les travaux de la Cour des comptes», indique son programme, qui évoque aussi une consultation des citoyens sur le travail de leurs représentants, mais sans donner plus de détails.
Emmanuel Macron affrontera Marine Le Pen au deuxième tour. Retrouvez son programme en cinq points ici.
Kim Hullot-Guiot 
            

Le dangereux programme du candidat Macron

S’il est appliqué, les classes moyennes seront laminées

Auteur

Roland Hureaux
Roland Hureaux
est essayiste.
Publié le 22 avril 2017 / Politique

Matériel de campagne d'Emmanuel Macron à Marseille, avril 2017. SIPA. AP22035107_000017
L’annonce en fanfare du programme d’Emmanuel Macron avait tout pour impressionner:  500 experts, 3000 ateliers avec, paraît-il, la participation de 30 000 Françaises et Français. Fallait-il tant de monde pour aboutir à un résultat aussi creux ?
Il suffit d’écouter les Français pour connaitre leurs principales préoccupations, finalement assez simples : chômage et baisse des revenus, immigration, éducation, justice et sécurité, lourdeur de la pression fiscale et donc des dépenses publiques, système social pléthorique et désordonné.

Le pédagogisme toujours roi

Sur tous ces sujets majeurs, peu ou pas de propositions sérieuses.  Rien sur la justice, rien sur l’immigration (et comment cela intéresserait-il Macron qui a félicité Merkel d’avoir ouvert largement ses frontières ?), aucune réponse aux attentes des « travailleurs pauvres », immigrés compris, qui ont le sentiment frustrant d’être moins bien traités que les assistés. Rien par ailleurs sur la famille et la politique familiale –  et donc aucune perspective de revenir sur sa destruction par les socialistes.1 Et il n’est guère question de politique étrangère : pour quoi faire ? Macron compte poursuivre la politique d’alignement servile sur l’OTAN qui a valu à Hollande le mépris universel. Est seulement proposé un « quartier général européen »: pour faire la guerre à qui?
Sur la sécurité, les rares propositions sont d’une pauvreté affligeante : retour à la police de proximité (dite « police de sécurité quotidienne »), « ne plus tolérer les incivilités », plus vite dit que fait. « Toute peine prononcée sera exécutée », mais encore faut-il que ces peines soient prononcées, ce qui n’est pas évident aujourd’hui vu les dérives de la justice, dont Macron ne s’émeut pas.
Sur l’éducation, à quoi sert de proclamer que l’on donnera « la priorité à l’école primaire » si on n’en change pas les méthodes, ce dont il n’est nullement question ? Ou de donner plus d’autonomie à des chefs d’établissement habitués à ne pas faire de vagues ? Ne sont remis en cause ni les méthodes pédagogiques aberrantes, ni le tronc commun, ni la réforme désastreuse du collège par Najat Vallaud-Belkacem, ni celle des rythmes scolaires, réformes que même Jean-Luc Mélenchon veut abroger.
Pas question non plus de « la France périphérique », provinciale et rurale, qui souffre et dépérit : on peut imaginer que le quart des départements qu’il projette de supprimer sont de cette France-là.

L’affaiblissement de l’Etat

Les Français croulent sous les impôts : le programme prévoit de supprimer la taxe d’habitation, la seule que tous, Français et étrangers, payent. Il prévoit aussi la baisse de l’impôt sur les sociétés de 33 % à 20 % et, comme Fillon, l’abrogation de l’ISF. Quoique cela ne soit pas dit, Macron envisage de compenser ces baisses par un super-impôt foncier. Moins d’impôts pour le haut et le bas de l’échelle, encore plus pour les classes moyennes, soit les 58 % de Français ayant un bien foncier, qui seront un peu plus laminés.
Sur les 96 propositions, 27 annoncent une augmentation des dépenses, presque aucune ne tend à les réduire; il est seulement question de « lutter davantage contre la fraude fiscale ou sociale », ce qui laisse supposer que le ministre Macron ne le faisait pas assez. Propositions dépensières : augmenter le minimum  vieillesse de 100 € par mois, augmentation de  l’allocation adulte handicapé de 100 €  aussi, extension du  bénéfice de l’assurance chômage à ceux qui démissionnent, remboursement à 100 % des lunettes et des prothèses dentaires,  plan de 5 milliards pour la santé, de 5 milliards pour l’agriculture,   grand plan d’investissement de 50 milliards, 2% du PIB pour la défense nationale (précisément l’objectif fixé par l’OTAN), soit au moins 20 milliards de plus. Ajoutons : « Nous augmenterons les salaires de tous les travailleurs, des ouvriers, des employés » d’un 13ème mois. Le Fonds pour l’industrie et l’innovation, prévu en sus, sera financé par la vente des participations  de l’Etat dans les industries stratégiques, ce qui va encore affaiblir sa capacité de manœuvre. De politique industrielle, il est à peine question chez celui qui a autorisé la cession d’Alstom à General Electric.
Comme Marine Le Pen et à la différence de François Fillon, Emmanuel Macron maintient la retraite à 60 ans, sans même exiger, comme elle, 40 ans de cotisation.

L’Europe, l’Europe…

Macron a beau promettre de « construire une Europe qui développe nos emplois et nos économies », qui « protège nos industries stratégiques », on sait bien qu’elle a fait le contraire jusqu’ici. Il ne servira donc à rien de réunir « des conventions citoyennes pour redonner un sens au projet européen » (toujours le peuple ignare à qui on a mal expliqué les choses !) si le logiciel de l’Europe de Bruxelles n’est pas revu en profondeur.
François Fillon est pour le maintien de l’euro mais il intègre à son programme les disciplines que cela implique (abrogation des 35 heures, retraite à 65 ans, réduction de la fonction publique). Emmanuel Macron est pour l’euro mais sans les disciplines qu’implique son maintien. Marine Le Pen les refuse aussi mais se propose de mettre fin à l’euro. François Fillon et Marine Le Pen, chacun à leur manière, sont cohérents. Emmanuel Macron, lui, ne l’est pas. Si son programme était appliqué, il ne lui resterait qu’à faire comme François Hollande : attendre le retour de la croissance pendant cinq ans en regardant d’un air désolé grimper chômage et déficits, ce qu’il faisait comme principal conseiller économique de l’actuel président.
Autres contradictions sur l’Europe : il propose que les agriculteurs « soient payés au prix juste » et ne vivent plus de subventions, alors même que c’est Bruxelles qui a imposé en 1992 la réforme de la PAC laquelle a remplacé la rémunération par les prix par une rémunération par les primes. Comment d’ailleurs concilier ces intentions avec la volonté d’étendre le libre-échange à travers l’accord économique et commercial global (CETA), traité euro-canadien qu’il est le seul candidat à soutenir et qui fera encore baisser les prix ?

Hollande en pire

Loin de laisser espérer plus de liberté, le programme d’Emmanuel Macron annonce en outre, entre les lignes, le resserrement de toutes les contraintes bureaucratiques et idéologiques liées à la pense dominante: environnement (50 % de produits bios dans les cantines ou mise à la casse des vieilles voitures), parité à tous les étages, non-discrimination à tout va : « Nous ferons de la lutte contre la discrimination une priorité nationale » ; et même discrimination positive sous la forme d’ « emplois francs » pour les ressortissants de certaines banlieues. Le nom des entreprises ne respectant pas la parité homme/femmes sera rendu publique.  Evaluation systématique des services publics dont on sait le  caractère arbitraire des critères. En perspective, une société orwellienne où la pression du politiquement correct se fera encore plus étouffante. Bonjour le candidat jeune et libéral !
Tout cela est assorti, ficelle un peu grosse, de quelques propositions ponctuelles clinquantes: interdiction de téléphones portables à l’école primaire et au collège (et au lycée ?), ouverture des bibliothèques le soir et les week-ends, un pass culturel (ce que font déjà beaucoup de maires), remboursement des lunettes et des prothèses dentaires à 100%. L’enseignement du fait religieux à l’école, vieille lune là aussi, fait craindre des abus.
Rares propositions positives : le rétablissement de classes bilingues, promis aussi par François Fillon, et la limitation des sessions parlementaires.
En résumé, ce programme, souvent flou et toujours démagogique laisse apparaître le prolongement et même l’aggravation des tendances majeures du quinquennat Hollande : immigration non contrôlée, déclin du système éducatif, explosion de la délinquance, sacrifice des familles et dénatalité, alourdissement des dépenses publiques et de la fiscalité, persistance d’un volant de chômage, système social injuste, police de la pensée. C’est ce qui explique sa pauvreté, mal masquée par le « bling bling » : la société du spectacle, chère à Guy Debord, est plus que jamais « en marche ».
La philosophie générale de son programme est claire : davantage d’Europe et d’ouverture des frontières (aux hommes, aux marchandises, à la finance), pour une société mondialisée où la France, coupable de crimes contre l’humanité et qui, dit-il, n’a pas de culture propre, ne pèsera guère. Tout ce que demande le peuple…
  1. Sauf les familles immigrées principales bénéficiaires des allocations « ciblées sur ceux qui en ont le plus besoin », les natifs pauvres n’ayant plus guère d’enfants.

Age de Brigitte Macron

L'attrait pour le couple Macron tient sans doute à un facteur particulièrement trivial : Emmanuel Macron partage depuis une vingtaine d'années la vie d'une femme qui est de plus de 20 ans son aînée, qui fut sa prof de théâtre quand il était lycéen et qui est déjà mère de trois enfants et grand-mère de sept petits-enfants. Il faut bien le dire, l'âge de Brigitte Macron et surtout l'écart générationnel avec son mari (elle a 63 ans, il en a 39) intriguent et fascinent. Brigitte Macron serait d'ailleurs la première à le regretter.

Dans un livre, "Emma­nuel Macron en marche vers l'Élysée", de Nico­las Pris­sette, paru chez Plon en novembre dernier, une proche rapporte d'ailleurs des propos assez alarmiste de Brigitte Trogneux sur cette question d'âge. "Il faut qu'il y aille en 2017 parce qu'en 2022, son problème ce sera ma gueule", aurait-elle déclaré avec une certaine gouaille. Une dose d'humour qui reflète une vraie inquiétude : en 2022, Brigitte Macron aura 68 ans. Et de curiosité, son âge pourrait alors devenir un problème, voire un handicap pour son mari.

Brigitte Trogneux jeune

La femme d'Emmanuel Macron le rappelle d'ailleurs souvent de manière subliminale : née Trogneux le 13 avril 1953, elle a aussi été jeune. Et son ami, l'écrivain Philippe Besson, l'écrivait directement dans un article de VSD, en septembre 2016, comme pour rétablir certaines vérités. Premier enseignement de ce papier au long cours : Brigitte Macron se considère comme ayant été "gâtée" par la vie dès son plus jeune âge. Matériellement s'entend. Grandissant dans une famille plutôt aisée (son père était directeur d'une usine de chocolat picarde et sa mère à la tête de plusieurs magasins), elle n'était privée de rien. Mais elle était néanmoins la "petite dernière" d'une fratrie de six enfants. De quoi souffrir d'un cruel manque d'amour pour celle qui a indiqué à son confident avoir souffert d'"une fêlure existentielle" et avoir "été une adolescente en souffrance".
C'est sans doute ce qui la conduira à se raccrocher très tôt à la littérature, avec un goût prononcé pour la noirceur de Maupassant ou la subversion de Don Juan. De cette "fêlure", Brigitte Macron va très vite tirer un besoin intense de fonder une famille et un "puissant désir de maternité". Mariée à 20 ans à André-Louis Auzière, un banquier, Brigitte Macron donnera naissance à trois enfants au début des années 1980 : Sébastien, Laurence et Tiphaine. Elle entretient avec eux une relation très forte : "J'ai le besoin viscéral de parler à mes deux filles tous les jours, un peu moins souvent à Sébastien", confiait-elle récemment à Paris Match.
Et les enfants de Brigitte Macron sont mis à contribution dans la campagne présidentielle ! Ingénieur, Sébastien tente d'apporter son savoir-faire sur les réseaux sociaux afin d'aider son beau-père à bien les comprendre et les utiliser. Laurence, cardiologue à Vincennes, donnerait, de son côté, des conseils à Emmanuel Macron, mais pour rester en forme. Quant à Tiphaine, avocate et dernier enfant de Brigitte Macron, elle anime depuis plusieurs semaines le comité de soutien de Saint Josse, dans le Pas-de-Calais. Par ailleurs, les époux de Laurence et Tiphaine, médecins et gendres idéaux, sont également impliqués. Ces derniers tractent le dimanche sur les marchés.

Brigitte Trogneux, prof d'Emmanuel Macron

Dans les années 1980, Brigitte Auzière aurait pu rester une mère de famille comblée, mais une rencontre va tout faire basculer. Celle d'Emmanuel Macron. Loin des considérations d'âge, l'idylle est avant tout présentée comme celle de "deux intellos" qui se sont immédiatement impressionnés l'un et l'autre "et ne se sont plus jamais quittés". Emmanuel Macron a rencontré Brigitte Trogneux (ou Auzière à l'époque) au lycée La Providence, lycée privé catholique d'Amiens fondé par les jésuites. Elle était alors professeur de français. Mais, contrairement à ce que raconte la légende, Emmanuel Macron n'a jamais été son élève, comme l'indiquent Caroline Derrien et Candice Nedelec dans "Les Macron" (Fayard). C'est sa fille, Laurence, qui lui parlera la première de ce "fou" qui "sait tout sur tout", raconte le livre. Brigitte Macron se souvient aussi dans Paris Match de ses "collègues [qui] ne parlaient que de lui". Très vite intriguée par ce "petit génie" qu'on lui décrit, elle lui proposera un cours de théâtre.
C'est dans le club de théâtre que Brigitte Trogneux animait qu'ils ont craqué l'un pour l'autre. La première véritable rencontre a lieu alors que le jeune Emmanuel Macron, élève de troisième d'un établissement "bourgeois" d'Amiens, monte sur scène pour une adaptation de Jacques et son Maître de Kundera. Immédiatement, il "crève les planches". Brigitte Auzière sera tout de suite frappée par son intelligence et son talent. Le 21 novembre 2016, France 3 a diffusé un documentaire comprenant des images de cette époque. Une vidéo, dénichée dans les archives du lycée La Providence montre le jeune Emmanuel Macron, jouant l'épouvantail devant Brigitte Trogneux. On y voit le jeune lycéen sous les yeux charmés de sa professeure. Le point de départ d'une longue histoire d'amour entre le futur candidat à la présidentielle 2017 et l'enseignante.



Selon les propos rapportés dans "Les Macron", Brigitte Trogneux n'a pourtant jamais considéré Emmanuel Macron comme "son élève". Pour éviter toute confusion, elle précise même qu'elle n'a jamais eu de relation charnelle lorsque son futur mari était mineur... Mais dans plusieurs interview elle a expliqué comment elle était tombée sous le charme. "Il a pris un grand ascendant sur moi", raconte notamment Brigitte Macron dans Match. Car Emmanuel Macron affiche très tôt un profil de surdoué. Le Parisien, qui est allé en son temps interroger des camarades de classe de l'ancien ministre, écrit que la prof de théâtre a été immédiatement impressionnée par son élève : "En classe, elle le citait tout le temps en exemple. Elle était totalement subjuguée par ses talents d'écriture. [...] Il écrivait tout le temps des poèmes et elle les lisait devant tout le monde".

Brigitte Trogneux et Emmanuel Macron séparés

Si Emmanuel Macron a réussi à séduire la professeur de français, il a toutefois dû se battre pour vivre pleinement son amour. Comme le rapporte Le Monde, les parents d'Emmanuel Macron, à l'époque âgé de 16 ans, étaient contre cette relation qu'ils imaginaient néfaste pour leur fils. Les deux médecins ont alors décidé de l'éloigner d'Amiens et de l'envoyer finir sa scolarité à Paris. Emmanuel Macron a tout de même pu compter sur le soutien de Germaine, sa grand-mère, ancienne principale de collège. C'est elle qui l'a aidé à trouver un logement dans la capitale afin qu'il puisse intégrer le prestigieux lycée Henri-IV en terminale.
"Quoi que vous fassiez, je vous épouserai", aurait alors promis le jeune homme romantique à la femme de sa vie. Et il le fera. Après plusieurs années de douloureuse séparation, le couple finira par se retrouver. Entre temps, Brigitte Auzière est redevenue Trogneux, cet amour pour son élève ayant "tout emporté". "L'amour a tout emporté sur son passage et m'a conduite au divorce. Impossible de lui résister", a-t-elle déjà confié. Le duo ne met pas longtemps à se souder de nouveau. Dans les prestigieuses écoles de Sciences Po et de l'ENA, Emmanuel Macron est de nouveau en couple avec cette femme plus âgée et laisse de côté le qu'en-dira-t-on. Mais si l'exil forcé n'a pas réussi à désespérer Emmanuel Macron de retrouver Brigitte Trogneux, il en garde néanmoins un souvenir amer, "une blessure", comme le confie Aurélien Lechevallier, l'un des premiers amis parisiens du candidat.

Mariage : Brigitte Trogneux devient Madame Macron

Le mariage aura lieu au Touquet en 2007, en présence notamment de l'ancien Premier ministre Michel Rocard. Emmanuel Macron épouse alors "une emmerdeuse, en connaissance de cause", indique Brigitte Macron elle-même, dans ses confidences à Philippe Besson pour VSD. Dans le documentaire "Emmanuel Macron, la stratégie du météore", diffusé sur France 3 le 21 novembre 2016, des images du mariage sont aussi dévoilées. On y voit Emmanuel Macron remercier ses invités d'être là pour les "accompagner dans ce moment". Puis il souligne que chacun des convives a "accepté" et contribuer à faire du couple ce qu'il est devenu : "c'est à dire peut être quelque chose de pas tout à fait commun, un couple pas tout à fait normal -même si je n'aime pas beaucoup cet adjectif (rires)-, mais un couple qui existe".



Depuis, les détails de la vie de couple ont été révélés au compte-gouttes. Le couple vient régulièrement se ressourcer au Touquet. Il "habite une villa dans l'avenue Saint-Jean avec sa femme", raconte le conseiller municipal de la cité nordiste Jacques Coyot, en parlant d'Emmanuel Macron, dans La Voix du Nord. "D'ailleurs, c'est là qu'il vote". Ces week-ends se partagent en famille, abonde l'Express. "Quand il dit qu'il va rejoindre ses petits-enfants en week-end, le trentenaire ne parle pas de ses enfants en bas âge, mais bien de ses petits-enfants. En réalité, ceux de sa femme", écrit l'hebdo. En épousant Brigitte Trogneux, comme le révèle Closer, Emmanuel Macron a en effet intégré une famille recomposée déjà riche.
Pas d'enfant pour Emmanuel et Brigitte Macron
Les confidences très personnelles distillées par les proches du couple vont d'ailleurs très loin au sujet des enfants. On apprend ainsi très tôt dans Challenges qu'Emmanuel Macron n'a jamais souffert d'épouser une quinquagénaire et a choisi depuis longtemps de ne pas avoir d'enfant lui-même, pour se concentrer sur sa carrière. Les trois enfants et les sept petits-enfants de Brigitte Trogneux seront donc, en quelque sorte, les siens. Et Emmanuel Macron sera un grand-père trentenaire.
En mars 2017, le candidat de En Marche! répondait aux questions d'une classe d'enfants âgés de 8 à 12 ans dans l'émission "Candidats au tableau !", diffusée sur C8. Et une jeune fille lui a demandé tout de go si la paternité ne lui manquait pas. "C'est un choix que j'ai fait. Brigitte, qui est ma femme, elle avait trois enfants, y en a qui étaient grands quand je l'ai connu, il y en a qui étaient plus petits", a soufflé Emmanuel Macron, de la manière la plus détachée qui soit. Le candidat à la présidentielle admet que le couple s'est "posé la question". Mais, la réponse fut vite trouvée : "J'ai considéré que le plus important était que l'on élève bien les enfants, qu'on les aime", a conclu Emmanuel Macron. Et sans cacher en rien sa situation familiale de "jeune grand-père", il a lancé aux élèves : "J'ai sept petits-enfants !". Façon d'assumer la situation particulière de son couple avec Brigitte Macron, en estimant aussi qu'il y a "plein de familles différentes aujourd'hui".

Brigitte Macron et la politique

La femme d'Emmanuel Macron s'est mise en disponibilité de l'Education nationale en 2015 pour se consacrer à son homme et travailler, à Bercy puis en dehors, bénévolement. "Sans cela, je ne le verrai jamais", a-t-elle avoué à Paris Match. Le magazine avait consacré un reportage au jeune ministre, juste après l'adoption de la loi sur la croissance, communément appelée par son nom. On y découvrait que Brigitte Trogneux s'était installée avec son époux dans les appartements de fonction du ministère de l'Economie.
Pour autant, qu'on ne s'y trompe pas : Brigitte Trogneux n'aurait jamais rêvé de voir son mari devenir ministre ni même candidat à la présidentielle. Closer révèle qu'en août 2014, quand Emmanuel Macron reçoit un coup de fil de l'Elysée pour lui proposer la place de Montebourg, à leur retour de vacances en Californie, la prof reste dubitative. Brigitte Macron n'a d'ailleurs pas totalement renoncé aux anciennes vies de son mari... Brigitte Trogneux, qui a une conception bien à elle de la politique ("un monde de brutes"), a donc cessé d'enseigner avant tout pour lui offrir "des moments de répit" et pour qu'il garde "sa joie de vivre" selon l'Express... Une version des faits confirmée par l'intéressée dans Match le 14 avril 2016. Brigitte Macron y décrit la politique comme un monde "impitoyable", l'obligeant à "faire le maximum pour protéger" son époux...

Quel rôle pour Brigitte Macron ?

Brigitte Macron serait très rapidement devenue incontournable pour son mari en politique. Dans l'ouvrage "Les Macron", sorti le 8 mars 2017 chez Fayard, les journalistes Caroline Derrien (VSD) et Candice Nedelec (Gala) ont livré de nombreuses confidences intimes sur le couple, citations de Brigitte Macron à l'appui. Mais elles se sont surtout interrogées sur l'influence de l'épouse du candidat, et estiment qu'elle aurait un "rôle secret" dans la campagne. Un rôle flou qu'on peut résumer en quelques termes :
Omniprésente. Dès 2015, Paris Match constatait déjà que la femme d'Emmanuel Macron était "très présente" et livrait une confession d'un des proches du couple : "c'est une vraie histoire d'amour" entre eux. Histoire qui déborderait donc, inévitablement, sur le terrain politique. De fait, Brigitte Trogneux a toujours été aux côtés de son époux lors de ses déplacements de ministre. Elle a participé avec lui au lancement de son aventure politique, concrétisée par la mise en mouvement de "En Marche !" et a aussi été en première ligne, lors de la démission d'Emmanuel Macron à la fin de l'été 2016. Elle sera présente aussi lors de l'annonce de sa candidature à la présidentielle le 16 novembre de la même année, comme lors de ses déplacements de campagne depuis, par exemple à Versailles en décembre, à Lille le 15 janvier dernier ou lors de son grand meeting de campagne à Lyon en février 2017. "Elle a estimé qu'être à ses côtés était la meilleure façon de préserver leur vie à deux", résume Richard Ferrand, le secrétaire général d'En Marche !
Relectrice. Mais la femme d'Emmanuel Macron n'est pas qu'un soutien moral. Elle "relit" ses discours et "conseille" son mari même si elle "n'écrit pas", confiait récemment l'entourage de l'ancien ministre de l'Economie aux Echos. Selon Gala, Brigitte Macron a été jusqu'à apporter sa contribution à la déclaration de candidature de son mari à la présidentielle, le 16 novembre 2016, à quelques jours à peine des primaires de la droite. Forte de son expérience de prof de français, la femme d'Emmanuel Macron aurait soigneusement relu, "comme à son habitude", le discours d'une vingtaine de minutes qu'il a prononcé dans un centre d'apprentissage de Bobigny. Le couple aurait peaufiné la moindre phrase jusqu'à tard, pesant chaque mot. "Si moi je ne comprends pas, personne ne comprendra !", lancerait-elle parfois au candidat, comme l'écrivent les journalistes Caroline Derrien et Candice Nedelec dans "Les Macron".
Conseillère. D'après Paris Match, Brigitte Macron gère aussi partiellement l'agenda personnel du candidat. "Elle n'intervient pas plus dans son organigramme que pour l'organisation de ses déplacements de campagne", écrit le magazine. Une information que le député Richard Ferrand, devenu le bras droit d'Emmanuel Macron, a confirmé à l'Obs : "Elle gère son agenda personnel". Mais la femme de l'ancien ministre aurait surtout un rôle d'oreille attentive et de conseillère. "Il ne fait rien sans lui demander son avis. Du recrutement d'un collaborateur au choix d'un costume ou d'une coupe de cheveux", confiait récemment un intime à l'hebdo. Brigitte Macron serait la seule à pouvoir dire la vérité sans retenue à Emmanuel Macron. Au point qu'elle joue parfois un rôle d'émissaire. "Quand tu as quelque chose à dire à Emmanuel, passe par Brigitte", aurait par exemple conseillé le sénateur de la Côte-d'Or François Patriat à un élu socialiste, selon l'ouvrage "Les Macron". Dans le livre Divine Comédie écrit par Gaël Tchakaloff, l'épouse du leader d'En Marche ! n'hésite pas à confier ses talents de coach qu'elle exerce auprès d'Emmanuel Macron. "Il faut que je sois là quand même pour qu'il mange correctement, dorme suffisamment", estime-t-elle.
Mécène. Au moment où va éclater l'affaire Penelope Fillon, début 2017, Richard Ferrand se sentira obligé de préciser, sur LCI, que Brigitte Macron participait effectivement à quelques réunions, mais qu'elle était "bénévole". En matière d'argent d'ailleurs, l'épouse d'Emmanuel Macron doit plutôt payer de sa personne, au sens strict. Car Brigitte Macron serait depuis la fin janvier la seule source de revenu du couple. Depuis qu'Emmanuel Macron a quitté Bercy, ses seuls subsides proviendraient de la vente de ses livres. Autant dire de bien peu de choses... Alors, selon un article de l'Obs publié début 2017, ce sont les revenus d'ex-prof de français de Brigitte Macron, soit 17 200 euros de janvier à août 2016, ainsi que 36 200 euros de reve­nus fonciers, qui feraient vivre le couple. Dans le patrimoine d'Emmanuel Macron publié mi-mars par la Haute Autorité, on apprend que son seul bien immobilier appartient à son épouse...
Première dame ? Sur RTL le 3 mars 2017, Emmanuel Macron a tenu à évoquer la place qu'occupera sa femme Brigitte à l'Elysée s'il l'emportait en mai prochain. S'il était le vainqueur de l'élection présidentielle, alors Brigitte Macron aurait bien "un rôle" lors du prochain quinquennat. Mais "elle ne sera pas rémunérée par la République", a précisé le candidat de En marche!. Le programme d'Emmanuel Macron dévoilé la veille, il s'agissait aussi pour lui de clarifier la situation après la publication des bonnes feuilles du livre "Les Macron", paru lui aussi début mars. Brigitte Macron "aura un rôle", a explicité le candidat. "Elle ne sera pas cachée, parce qu'elle partage ma vie, parce que son avis est important, et parce que la fonction présidentielle emporte quelque chose qui a une dimension personnelle", s'est justifié Emmanuel Macron, qui a par ailleurs proposé une moralisation de la vie publique avec la fin de l'embauche des conjoints des élus dans son projet.
Brigitte Macron s'est déjà exprimée sur ce rôle de Première dame. Et elle le verrait bien comme un sacerdoce pour l'éducation. "C'est anormal de laisser une frange de la population sans espoir", confiait-elle à Paris Match en novembre. "Comme enseignante, je connais bien les jeunes, il est essentiel de les considérer. Mon combat sera sur l'éducation, afin de leur offrir autre chose que la cage d'escalier. Si on les abandonne au bord du chemin, ça explosera". Emmanuel Macron a eu lui aussi à s'exprimer sur le rôle que pourrait jouer sa femme à l'Elysée en cas de victoire en mai prochain. "Son rôle, c'est elle qui le déterminera, dans le respect des règles de la République, c'est comme ça que notre couple a toujours fonctionné", a-t-il répondu sur TF1, en décembre dernier.

Brigitte Macron et les rumeurs

Au début du mois de novembre 2016, Emmanuel Macron a lui-même évoqué des rumeurs qui circulaient à son sujet, dans un entretien pourtant très politique à Mediapart. L'ancien ministre, alors quasi-candidat à la présidentielle 2017, a assuré ne pas avoir de "double vie" et a dit tenir "plus que tout à [s]a vie familiale et à [s]a vie mari­tale". Le tout en soulignant la souffrance que ces bruits de couloirs pouvaient provoquer chez ses proches. Au centre de cette déclaration peu habituelle venant d'un homme politique : une rumeur portant sur la pseudo-homosexualité de Macron. Et Emmanuel Macron ne serait pas dupe quant à son origine : celle-ci aurait été lancée dans les déjeuners parisien par des ennemis du jeune impétrant.
Le 6 février 2017. Lors d'une apparition surprise auprès de ses supporters réunis à Bobino, à Paris, le candidat a décidé d'insister. "Si dans les dîners en ville, si dans les boucles de mails, on vous dit que j'ai une double vie avec Mathieu Gallet ou qui que ce soit d'autre, c'est mon hologramme qui soudain m'a échappé, mais ça ne peut pas être moi !", a lâché le candidat, en référence à l'hologramme utilisé par Jean-Luc Mélenchon le week-end précédent. Derrière l'air détaché, la référence à Mathieu Gallet, n'était pas anodine, loin s'en faut. C'est avec le PDG de Radio France que, précisément, la rumeur prêtait une relation à Emmanuel Macron... Les rumeurs, les attaques et, au-delà, l’hyper-médiatisation, pèsent manifestement sur Brigitte Macron. Dans Paris Match le 24 novembre 2016, elle reconnaissait "ne plus prendre le RER et ne pas naviguer sur Internet ni sur les réseaux sociaux afin de ne pas souffrir inutilement".

Brigitte Macron toujours sur la photo

Emmanuel Macron et son épouse Brigitte Trogneux sont devenus, en seulement deux ans, un objet médiatique de premier ordre, jusqu'à faire la couverture - à quatre reprises en 10 mois - de Paris Match (lire ci-dessous). Une médiatisation totalement involontaire et désintéressée ? L'évolution est notable en matière de photographie. Respectant l'adage selon lequel il faut vivre caché pour être heureux, la femme du l'ex-ministre a d'abord évité les flashs et n'a accepté d'apparaître publiquement aux côtés de son époux qu'une poignée de fois jusqu'à la rentrée 2015 : lors du dîner officiel organisé à l'Elysée pour la visite officiel du roi d'Espagne Felipe VI le mardi 2 juin 2015, lors d'un défilé de la maison Dior aux côtés d'Anne Gravoin, lors des cérémonies du 14 juillet et enfin lors d'une décoration de Michel Rocard - un ami du couple - en octobre, à l'Elysée.
Photo de Brigitte Macron Trogneux et de son mari à l'Elysée
Photo de Brigitte Macron et Emmanuel Macron à l'Elysée lors de la visite du couple royal espagnol. © SIPA PRESSE
En janvier 2016, les choses se sont accélérées. Entre une sortie très remarquée au théâtre Héber­tot, une autre au défilé Louis Vuitton aux côtés de Bernard Arnault, un dîner d'Etat à l'Elysée pour accueillir le roi et la reine des Pays Bas, ou encore une visite détendue au salon du livre, lors duquel le couple a croisé, entre autres, le blogueur Cyprien, tout est soudain devenu bon pour photographier "Mme Macron". D'abord timide, "Bibi", devenue selon ses propres termes la "présidente du fan club de son mari", a petit à petit intégré pleinement son statut de "femme de" convoitée par la presse, sortant bien souvent la carte people de sa poche.
Plus récemment encore, Brigitte Macron a fait une apparition remarquée lors du meeting du leader d'En Marche! à Paris, le 8 mars 2017. Le meeting, qui a eu lieu au théâtre Antoine à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, était d'ailleurs intitulé "Elles Marchent!" et devait démontrer que le candidat à la présidentielle était un "féministe" engagé. Cette fois, Brigitte Macron est montée sur scène, a embrassé son candidat de mari sur la bouche et a même pris la parole devant des supporters en liesse. Tandis qu'Emmanuel Macron a assumé son choix de partager, "en conscience et depuis longtemps" sa carrière politique avec son épouse, refusant de la dissimuler "derrière un tweet ou une cachette ou autre", Brigitte Trogneux a remercié ses supporters : "Tous les jours, vous me dites 'allez-y', 'on vous aime'. Si je tiens, c'est parce que vous êtes là".
EN VIDEO - L'extrait isolé par C à Vous.

Brigitte Macron dans Paris Match

Le premier tournant médiatique a réellement eu lieu à la mi-avril 2016, avec cette désormais célèbre interview accordée par Brigitte Macron à Paris Match. Photos personnelles à l'appui, Brigitte Macron y détaillait quelques pans de la vie privée du couple, mais donnait aussi quelques indices sur la place qu'elle entendait occuper dans les prochains mois. Le scoop et le déballage feront jaser. A tel point qu'Emmanuel Macron a cru bon de remettre les points sur les "i". Non, rien n'avait été préparé avec son épouse pour faire cette une de Paris Match. L'article consacré à sa vie intime serait même "une bêtise", voire une manipulation de la part des médias.
Quoiqu'il en soit, cette une sera suivie de trois autres dans la même publication : la première pendant l'été 2016, juste avant la démission du ministre de l'Economie, la seconde en novembre, après sa déclaration de candidature et la sortie de son livre "Révolution" (XO). Et enfin une dernière, le 9 février 2017, alors qu'Emmanuel Macron endosse le statut de favori de la présidentielle après l'affaire Fillon.

Brigitte Macron à la plage, en maillot de bain

A l'été 2016, ce sont des clichés d'Emmanuel et Brigitte Macron en vacances, à la plage, les pieds dans l'eau, qui sont dévoilées. Et rien ne semble avoir été fait par hasard, tant le choix des mots est minutieux : Emmanuel et Brigitte Macron profitaient d'un "été studieux", indiquait l'hebdomadaire, avant "la bataille" présidentielle. L'Express explique qu'Emmanuel Macron a négocié avec le paparazzi pour qu'il ne diffuse pas de photos de lui torse nu et même qu'il censure une photo dans laquelle on voit Brigitte Macron saluée par un nudiste... Pour s'assurer les bonnes grâces des magazines, le couple se serait offert les services d'une professionnelle de la presse people, selon le Canard Enchaîné : la co-fondatrice du site Purepeople et de l'agence Bestimage Michèle Marchand, "alias Mimi". Brigitte Macron serait même particulièrement satisfaite de ses photos en maillot de bain...

Trop de Brigitte Macron ?

En février 2017, Le Canard Enchaîné révélait que l'omniprésence médiatique de Brigitte Macron commençait à poser problème à l'équipe de campagne du candidat, qui lui demandait de se mettre plus en retrait. Depuis le début de l'année 2017, Brigitte Macron ne suit plus les déplacements en entier, faisant acte de présence aux meetings et repartant dans la foulée. La crainte des communicants : "que par excès d’enthousiasme, elle ne se laisse aller à la révélation de trop durant l'un de ses échanges avec la presse" écrit Gala.
Dans "Les Macron" (Fayard - mars 2017), les journalistes Caroline Derrien (VSD) et Candice Nedelec (Gala), soulèvent un autre problème : certains dans l'entourage du candidat sont aussi préoccupés par les "goûts de luxe" qu'affiche l'épouse d'Emmanuel Macron, alors qu'ils s'échinent à casser l'image d'ancien banquier d'affaire qui lui colle à la peau. Depuis qu'elle est devenue une star parmi les stars et qu'on l'imagine volontiers en Première dame, Brigitte Macron se voit en effet prêter des tenues par les plus grands couturiers. Et elle tient à les porter : "Pour les soirées de gala, je trouve cela sympa de montrer ce qu'est la création française", se justifie-t-elle dans l'ouvrage.

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